Sa façon d’enseigner, plutôt originale

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Michel Bombardier est enseignant d’histoire en quatrième secondaire à la Ruche depuis plus de 30 ans, et finira, si tout va comme prévu, le 30 juin 2018. 

1. D’après toi, quel est ton style d’enseignement?

«Beaucoup d’humour, quelqu’un qui est stricte, qui applique les règles et qui ne répète pas souvent. Quelqu’un qui rentre dans ce cadre va apprécier son année et dans le cas contraire, il va la trouver longue. Je mets rarement quelqu’un à la porte. C’est évident qu’il y a un encadrement, donc ça me permet de faire de l’humour et de raconter des histoires.»

2. Traites-tu tes élèves équitablement?

« C’est sûr je n’ai pas de « chouchou », mais je te dirais que je suis moins sévère avec les filles (SCOOP). Contrairement à la rumeur qui dit que je suis sexiste pour les filles. Lorsque les filles viennent me voir avec un devoir non fait, généralement ça passe, contrairement au gars qui eux sont cuits. Disons qu’avec les filles je suis plus « caramel ».

3. Quand tu te lèves le matin, es-tu content d’aller enseigner?

« J’adore enseigner, je m’ennuie pendant les vacances même si je les apprécie, mais je trouve ça trop long. Par contre, le jour où ça recommence je suis prêt. »

4. Es-tu découragé lors de tes corrections?

« Ce qui me décourage le plus lors de mes corrections sont les bêtes erreurs de français,  Par exemple, lorsque je vois encore le mot « Trois-Rivières » sans son “s”, je me dis qu’il faudrait que je demande pour qu’il change le nom pour « sans-rivière ».

« Je suis toujours content de remettre les résultats, je les donne de façon croissante, c’est-à-dire d’abord les notes les moins fortes ( les maux de têtes), ensuite les notes de passage (tu peux respirer), et pour finir les 100% (ceux à mon image).

5. Lorsque tu niaises tes élèves, es-tu plus souvent sérieux ou sarcastique?

« Je n’ai jamais niaisé un élève de manière sérieuse. C’est toujours de façon sarcastique, il ne faut pas me prendre au pied de la lettre, par contre dans les corridors ça peut être différent. Dans le classe, ça restera tout le temps de l’humour.
En début d’année, je prends toujours la peine de dire aux élèves que s’il trouve que je suis trop sur leur dos, qu’il vienne me le dire pour que je change de victime. »

6. D’où sort l’histoire du brin d’herbe?

« C’est carrément une façon de trouver un moyen pour que les élèves n’arrivent plus en retard. J’ai trouvé cette idée en me levant un matin, je me suis dit que ça faisait suer les élèves de devoir descendre tous les escaliers, car ma classe se trouve au 3000 et leur casier au premier, donc j’ai juste pris l’histoire du brin d’herbe pour qu’ils soient obligés de redescendre et depuis j’ai réglé tous les retards de ma classe. C’est devenu ma marque de commerce. Maintenant, je continue avec le brin d’herbe mais juste pour le matériel oublié car ils ont déjà une sanction, je suis « chien » mais pas « cochon » comme je dis souvent. »

Par Margaux Enderlin et Laurie Saracosa