Un succès avec "Cancer du nombril"

Par Stéphanie Toutant-Paradis et Marielle Fisson

À 16 ans, il a publié son premier recueil de nouvelles, a rencontré l’amour dans un concours littéraire, joue au badminton, suit des leçons de tango et parle l’espagnol. Il participe aussi activement à des concours de mathématiques, est particulièrement fasciné par les nains et rêve de devenir astronaute-écrivain pour voir la terre autrement.

Contrairement à la croyance populaire qu’on ne peut concilier sport et littérature, Jérémie Gagnon, lui, réussit à merveille. Depuis cinq ans, il fréquente le programme de santé Globale de l’école secondaire du Triolet, tout en participant à plusieurs activités littéraires.

« Je ne crois pas qu’on commence à écrire, explique-t-il. On commence d’abord par lire. » Ce fervent de littérature a développé son imaginaire au fil des ans, et ce, depuis que ses professeurs du primaire l’y ont poussé. Toutefois, il a réellement commencé à écrire pour le plaisir, dans le cadre du concours de littérature Sors de ta Bulle, en 2011, où tous les participants de troisième, quatrième et cinquième secondaires, sont invités à rédiger un manuscrit de 80 pages et plus. Cette année-là, il a découvert l’univers fascinant qu’est la littérature. Il s’est même mérité la deuxième place.

Il y a plus d’un an, lors de sa deuxième participation au concours, il a découvert une bosse sur son nombril. Il a tout de suite pensé qu’il avait peut-être le cancer. Avec ironie, il s’est dit que ça faisait plutôt narcissique, le cancer du nombril. Puis, il y a réfléchis pour en venir à la conclusion que l’égoïsme serait un bon thème pour son recueil de nouvelles. Et voilà qu’à travers l’univers des nains, il a réussi à nous parler de prétention et d’égoïsme.

C’est en 2012, qu’ il a fait un pas de géant. Cette fois, à titre de grand gagnant, son recueil de nouvelles, « Cancer du nombril » s’est vu publié aux éditions GGC. « J’aurais tout aussi bien pu avoir la deuxième ou la troisième place, raconte-t-il.» Sur 12 candidats ayant proposé un manuscrit au final, trois ont été retenus, tous d’une qualité incroyable. Alors, à l’étape décisive, tout fut une question de goût. Au fond de lui-même, il avait toujours su que s’il fournissait des efforts, il avait des chances de gagner. Ce n’est pas de la prétention mais de la confiance. Et tous ceux qui y croient, peuvent réussir, affirme-t-il.

“Tu ne choisis pas d’être écrivain. C’est l’écrivanité qui vient à toi” , tente-t-il d’expliquer en riant.

L’année prochaine, il ira au cégep en sciences humaines lettre et art, un programme qui lui permettra de toucher à plusieurs de ses passions. Qui sait où est-ce que tout ça le mènera?

 

 

 

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