Rencontre avec Dieu!

Pour une seconde année consécutive, France Duval, notre bien aimée enseignante d’anglais et d’espagnol, a l’honneur de vivre la grande entrevue.

On la connait par son énergie débordante et son implication dans tous les voyages culturels de l’école et en 5e secondaire, il est presque impossible de ne jamais avoir entendu parler de ses animaux de compagnie, ses enfants; Porto le chien et Goya et Marguerite les chats! Bref, pas le temps pour s’ennuyer avec Dieu/God/Dios! D’ailleurs, voilà une autre raison pourquoi on l’aime tant : son sens de l’humour! On peut constater qu’il le suit partout où elle va, partout autour du monde!

Pour commencer, combien de pays avez-vous visités?

Je ne sais pas… Au-dessus d’une quarantaine. La dernière fois que j’ai compté, j’ai rapidement arrêté… En fait, j’ai touché à tous les continents. J’ai fait le tour. Le plus au Nord que je suis allée, c’est en Finlande. Au Sud, je suis allée au Brésil, au Chili, je m’en vais bientôt en Argentine… Je suis allée quand même assez loin…

Quel serait le top cinq des endroits à visiter au moins une fois dans sa vie selon vous?

Oh my God! On va faire différents palmarès parce qu’il y a différents types de voyage. Tu peux avoir un voyage urbain, les grosses villes et tout ça. J’en ai fait beaucoup, et à chaque fois que quelqu’un dit: «Hey, on va là» à Barcelone (Espagne). C’est ma ville, Barcelone, n’importe quand. Je la connais par cœur. Ça, c’était dans mes voyages urbains. Dans mes voyages historiques/aventures : l’Égypte. Je suis allée 3 fois en Égypte, mais une place que j’ai vraiment adoré c’est Pétra qui maintenant est l’une des 7 merveilles du monde. Il y a l’Afrique et les safaris. Au Kenya, deux fois. Je suis allée au Botswana, Zimbabwe et tout ça. Oui, j’aime beaucoup l’Afrique. Je suis allée à l’Île de Pâques. Il y a ça et les Îles Palaos…

 

 

Vos meilleures anecdotes de voyage?

Oh my God! Il y en a plein! Il y a au Botswana; j’étais en canot sur la rivière, le Zambèze. On a croisé des hippopotames et des crocodiles… et un moment donné j’ai dit à Megane, qui était assise devant moi, si elle voulait changer, venir derrière le canot. Elle a dit oui et je voyais le fond de la rivière, je n’ai pas allumé et j’ai sauté en bas. En sautant et en mettant le pied dans le fond, j’ai dit: «no!». C’est dangereux, il pourrait y avoir n’importe quoi, des crocodiles… Ceux qui nous suivaient derrière criaient : «Get back! Crocs! Get Back!» Les guides capotaient. Je riais et je disais : «Si c’est un élève qui m’avait fait ça, je serais vraiment fâchée.» Mais je n’étais pas avec des élèves…

En Égypte ; on faisait une course de taxis, comme dans les films. Une gang de Canadiens contre des Américains. On niaisait vraiment! On disait au chauffeur : «bakchich» (qui veut dire «pourboire»). On lui en donnait et on lui en donnait et il allait de plus en plus vite. On a failli passer sur une mère qui avait ses petits sur sa motocyclette et, un moment donné, on s’est fait arrêter. On s’est dit : «Ça y est, on a exagéré.» Mais ce n’est pas ça : ils ont passé des miroirs en-dessous de l’auto. Ils regardaient si on avait des bombes! Ça a été assez hallucinant.

L’été passé, au Kenya : on s’en va dans une réserve, on était dans le terrain des Masaïs. C’est un peu comme dans la crise d’Oka : «C’est nos terres, vous ne passerez pas». Ils avaient mis des acacias, une sorte d’arbre avec des grosses épines, partout sur le sol. Imaginez, vous êtes dans la savane, il n’y a pas de routes. Puis tu vois les Masaïs habillés en rouge, avec la lance, habillés en cérémonie : «Vous ne passerez pas, à moins de nous donner de l’argent.» Nous, on est dans trois Jeeps qui se suivent, notre guide-chauffeur : «Il n’est pas question qu’on leur donne de l’argent.» Donc on s’en va. Puis, on voit une espèce de grand fossé qui descend très à pic, et on décide de passer par là. Mais avec notre Jeep, on avait déjà eu quatre crevaisons dans le temps de le dire, et on est resté pris. On était en train de virer sur le top: «Ah non! On est dans la merde!» On débarque et là tu vois le chef Masaï, parce qu’on décide de les contourner, qui vient nous voir. Les autres Jeep sont arrivés : on a poussé, on a réussi à déterrer et on a réussi à se sauver.

Cet été, au Sri Lanka : on a fait un autre safari et on s’est fait charger par un éléphant. Ce n’était pas la première fois que ça m’arrivait, mais cette fois-là… Bref, le chauffeur accélérait et tu voyais l’éléphant qui s’en venait et j’étais debout en train de prendre des photos et je disais : «Oh! Non!». Finalement, il est passé derrière nous et on a vraiment eu peur!

À chaque année vous avez de nouveaux élèves. Avez-vous quelques courtes anecdotes à propos des étudiants de cette année?

Des niaiseries, j’en ai dit plusieurs. Comme l’autre jour, Victoire, je lui dis : «Hi! J’te vois juste les dents!» Je dis des niaiseries comme celle-là. Oui, j’ai tendance à dire bien des niaiseries. Je joue également des tours à des collègues de travail. Manon Sévigny, qui est une enseignante d’adaptation scolaire, est une de mes grandes amies à l’école. Cette année, elle a changé de classe elle aussi, mais je débarque tout le temps dans sa classe. Une fois, je regarde ses élèves et je leur parle comme Manon leur parle. Manon me dit après : «Tu les as traumatisé! Carrément! Débarque plus de même.» Et quand je cogne maintenant elle dit «un instant» et elle sort dans le corridor. C’était sa fête le 25 octobre, je suis partie avec une classe (classe d’espagnol) et on est allés chanter bonne fête (en espagnol! Attention!) et ils étaient traumatisés…

Les élèves vous apprécient, c’est un fait. Comment percevez-vous ce lien que vous entretenez avec les élèves?

Souvent, il y a des élèves qui m’envoient des invitations pour être des amis Facebook et je leur dis tout le temps non, parce qu’il faut quand même se garder une distance. Je suis plus à l’aise de travailler avec les plus vieux. J’ai commencé ma carrière au primaire. Je ne suis pas une fille de primaire. Tu fais ta surveillance de récréation, tu as cinq doigts dans chaque main et un enfant par doigt. Mais pour moi, travailler avec des élèves, il faut que tu ais un contact humain, on n’est pas des robots. Il y a des années qui sont meilleures que d’autres et cette année, vous êtes une gang incroyable! Comme je dis, c’est l’année de ma carrière. On en parle avec les autres enseignants et c’est vraiment une belle année.

Pourquoi «Dieu» comme surnom? D’où est-ce que ça vient?

Ça n’a pas de base… je ne sais pas. Ça m’est venu comme ça un moment donné et c’était une blague. J’ai des anciens élèves qui me croisent encore et ils m’appellent God. C’est une blague, je ne me prends pas au sérieux».

Et après toutes ces aventures, il en reste beaucoup à dire et encore plus à vivre! Merci encore à France pour cette agréable rencontre! Et voici quelques photos de notre enseignante d’anglais lors de son dernier voyage en Chine.

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