Notre globe-trotteuse exceptionnelle

DSC_0270Dieu sait combien de voyages a fait notre chère France Duval. Lundi le 30 septembre, nous avons eu l’opportunité de l’interviewer sur sa folle passion qui ne se tarira jamais. Voici la chance pour vous d’en apprendre d’avantage sur elle et d’explorer ses mille et uns périples à travers le globe. 

Q : Quel a été ton premier voyage ?

R : Alors que j’étais à l’université, j’ai accompagné ma mère lors de l’un de ses voyages d’affaires en Asie.

Q : Depuis, jusqu’où es-tu allée ?

R : J’ai touché à tous les continents, je les ai tous faits. Afrique, Asie, Amérique du sud, Îles de Pâques, Îles Galapagos. Je suis même allée au-dessus du cercle polaire, en Finlande, là où le soleil n’est présent que 4 heures par jour.

Q : Lequel de ces voyages a été ton favori ?

R : D’un point de vue historique, j’ai adoré l’Europe. Je m’y sens comme chez moi. J’aime aussi l’Afrique, mais plutôt le sud de l’Afrique que le nord, malgré l’histoire incroyable de l’Égypte.

Lors de mon voyage en Asie, j’ai adoré le Japon puisque avant d’être une globe-trotteuse, j’étais fascinée par ce pays. Je lis notamment tout ce qui me tombe sous la main à propos du Japon et de la Chine. J’essaie toujours de comprendre la culture et  je traîne en tout temps un livre sur moi.

Q : Quel a été ton voyage le plus marquant ?

R : Il n’y en a tellement, mon Dieu. Je pense que le plus marquant demeure celui à Hong Kong. Lors de ce voyage, nous avons été transférés au Japon, à Tokyo. Je me suis retrouvée dans la grande rue de Tokyo au centre même de l’effervescence et des gens qui circulaient ici et là. Puisqu’il s’agissait d’une journée pluvieuse, tout le monde avait un parapluie noir. C’était noir à perte de vue, telle une marée. J’ai essayé un de ces parapluies,  mais sans grand succès. Il y en avait tellement. Je suis ensuite entrée dans une boutique. Au lieu d’y avoir un porte-manteaux,  comme chez nous, il y avait des porte-parapluies et tout le monde repartait avec celui de quelqu’un d’autre.

Q : Est-ce qu’un moment désagréable t’a marquée?

R : Honnêtement, j’essaie toujours de me souvenir du positif alors, je n’en ai pas vraiment.  Mais j’ai une anecdote concernant mes bagages dont je pourrais vous faire part. En revenant d’un voyage en Scandinavie, je devais me dépêcher pour changer de terminal, en Ontario et dans le feu de l’action, j’ai ramassé la valise de quelqu’un d’autre, identique à la mienne. Je l’ai même enregistrée à mon nom sur Air Canada. Lorsque je suis arrivée chez moi, j’ai ouvert la valise et j’ai cru que l’on me jouait un mauvais tour:  ma valise était remplie de vêtements d’homme. J’ai finalement pu la récupérer auprès du Suédois qui a passé une semaine avec mes vêtements! Ce dernier était heureusement en vacances en Ontario pour deux semaines.

Q : Quelle est ta motivation à voyager?

R : Je veux toujours en voir plus et en découvrir plus. Je suis comme une éponge. Le simple fait de me promener dans la rue et d’entendre des sons, de pouvoir sentir l’ambiance autour de moi, m’apprend tellement de choses sur les autres cultures et ça modifie autant ma vie que ma manière d’enseigner ici à La Ruche.

Q: D’où vient cette passion à voyager?

R : De ma passion pour l’histoire. Parmi les sujets que j’aimais au secondaire, les cours d’histoire étaient mes cours préférés.

J’avais un enseignant d’histoire à l’université qui n’enseignait pas l’histoire, il nous la faisait vivre. Et c’est en allant pour la première fois en Europe que j’ai compris cela, car je suis allée au musée de la guerre, à Paris où  je revoyais tout ce que j’avais appris.

Q : Où es-tu allée faire de l’aide humanitaire?

R : Au Nicaragua, en 2001, avec un groupe d’élèves non seulement de l’école, mais de partout en Estrie. Nous y sommes allés avec un enseignant qui est malheureusement décédé peu de temps après notre retour.  Il s’agissait de Jacques Martin.  Jacques est décédé trois mois plus tard. Il prenait sa retraite au retour du Nicaragua. Juste avant de mourir, il m’a remis un peu d’argent que je devais aller porter au Nicaragua en amenant sa fille avec moi. De cette manière, elle a eu l’opportunité de voir ce que son père a fait. Nous sommes donc retournés dans ce pays pour Jacques.

Au total, nous avons passé plus de dix-sept jours à vivre dans les familles là-bas. Nous les avons principalement aidés dans leur quotidien, tout en essayant de ne pas leur nuire! C’est en vivant avec eux qu’on a pu laisser tomber nos jugements.  Si la sieste de mi-journée nous faisait penser qu’ils étaient paresseux, nous avons compris qu’ils se lèvent à cinq heures du matin pour aller travailler dans les champs et en sortent à neuf heures, car il fait trop chaud.

Comme autre voyage humanitaire, je suis allée vivre dans une famille à Cuba. À l’époque, ce type de geste était interdit, bien que Cuba commençait à s’ouvrir aux autres pays suite à la révolution. Nous étions quatre et le voyage a été plutôt stressant. Nous devions souvent nous cacher, à chaque barrage et poste de contrôle que nous rencontrions. Heureusement, je trouvais cela plutôt drôle puisque je n’étais pas seule.

Q : Aurais-tu imaginé être passionnée par les voyages au secondaire ?

R : Non, jamais. C’est surtout à partir de l’Université que tout a commencé, avec ma mère en Asie. Pourtant, c’est une passion. Je vois tout simplement un avion et le goût de partir me prend.  Je reste toujours prête si quelqu’un m’offre une bonne proposition.

Q : Y a-t-il eu des moments angoissants durant l’un de tes voyages ?

R : Non, c’est drôle. Une fois au Botswana et au Zimbabwe, nous descendions la rivière Zambèze. Je me trouvais à l’arrière de l’embarcation et Megan pagueillait à l’avant. Je lui demande si elle voulait changer de place.  Je n’y pense pas et je saute dans l’eau peu profonde.  Les guides, à l’arrière, me criaient de rembarquer, parce qu’il y avait des crocodiles! Là je me suis dit que si un élève m’avait fait ça, je lui aurais arraché la tête… et pourtant moi, je l’ai fait!

Q : Aimerais-tu apprendre une autre langue?

R : J’aimerais beaucoup apprendre l’Italien.

Merci France, ta passion se sent et nous inspire!

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