#MoiAussi

L’actrice Alyssa Milano a commencé ce mouvement de dénonciation contre toutes les sortes d’inconduites sexuelles avec le #MeToo (#MoiAussi) il y a deux semaines sur Facebook et Twitter. 

L’actrice américaine a accusé le producteur de cinéma, Harvey  Weinstein, le 15 octobre dernier, d’harcèlement sexuel et ceci a amené d’autres femmes à dénoncer publiquement leur agresseur.  Ce hashtag a créé une réaction en chaîne auprès de plusieurs victimes et est maintenant utilisé partout dans le monde pour leur permettre de s’ouvrir sur leur expérience traumatisante.

Sandra Muller, journaliste française à la Lettre de l’audiovisuel, a elle-même subi du harcèlement sexuel de la part de son ancien patron qui lui a dit : « Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit. » La journaliste a rebaptisé le mot clic pour #balancetonporc encourageant ainsi les femmes à parler de ce qui leur est arrivé.

Christine Griffin, jeune femme de 24 ans qui travaille au Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick, a été agressée lors d’une soirée un peu trop arrosée par quelqu’un en qui elle avait confiance, ce qui est le cas pour plusieurs des victimes: plus de huit victimes sur dix connaissent leur agresseur au Québec. Elle a utilisé le #moiaussi pour s’identifier comme survivante d’agression sexuelle et faire réaliser aux gens l’ampleur du problème. « Ce n’est pas nouveau pour la plupart des femmes. Ça ne devrait pas prendre des milliers de #MoiAussi pour que les gens nous croient. On aurait dû nous croire la première fois », dit-elle.

Nous avons souvent entendu parler d’histoires de femmes victimes d’inconduite sexuelle, mais qu’en est-il des hommes ? Amélie Bryar, animatrice radio au CKUM 93.5, pense qu’il faut ouvrir la discussion chez les hommes. Elle dit: «Je ne comprends pas pourquoi on [les femmes] en parle encore toutes seules.»

Nous sommes d’accord avec ces femmes qu’il faut ouvrir la discussion dans la société. Hommes comme femmes, tout le monde devrait avoir le droit d’en parler et d’être écouté avec autant d’importance. Ce mouvement doit être entendu pour être saisi.

 

 

Écrit par Laurie-Neige Foucher, Marie-Michèle Gagnon et Félicia Bullard