Le 7e continent
Après la découverte de l’Amérique, on se met à la recherche d’un nouveau continent hors du commun: entièrement composé de déchets. Le 7e continent: le continent de plastique!
Quand on vous dit de jeter vos déchets à la poubelle, ce n’est pas pour rien! Déjà que tout ce que l’on consomme fini sa vie dans un dépotoir… Recycler est une bonne alternative pour éviter ce genre de catastrophes naturelles qui finissent, après mainte pluies et déplacements des plaques tectoniques, par se déverser dans les eaux du globe. Réunies par les courants et la rotation de la Terre, nos cochonneries se rassemblent en îlots. Ces îlots deviennent alors îles, puis de véritables continents!
La découverte n’est pas si récente. C’est en 1997 que l’océanographe américain Charles Moore a trouvé, dérivant sur les océans au gré des vents et courants marins, un amas de déchets flottant regroupant principalement des microorganismes et divers déchets de plastique difficilement décomposables.
Malheureusement, la catastrophe ambulante n’éveilla pas l’intérêt que des scientifiques et des écologistes. Le hic, c’est que ça nous concerne tous. Ce continent, dégradable sur plusieurs milliards d’années, est le fruit, non seulement de la surconsommation encouragée par notre univers capitaliste, mais également par notre incapacité en tant que société à nous tenir unifiés contre une menace écologique. La crise est complexe, certes, mais il n’est pas difficile de tenter sa chance et de s’informer. Après tout, c’est l’effort qui compte, non?
Le premier pas vers une planète plus propre, vous l’aurez compris dans mon premier article, c’est de jeter nos déchets dans les poubelles. Elles sont là pour ça. Ensuite, tout est une question de consommation. Prendre quelques secondes de plus pour mieux s’informer sur les produits qu’on achète pour éviter ceux dont la production nuit à l’environnement ou simplement consommer moins. Fini les «il y en a une nouvelle version qui vient de sortir» ou les «ce n’est plus à la mode» ou encore les «j’ai de l’argent, je peux me le permettre»! Si vous tenez tant que ça à renouveler ce que vous avez à peine usé, ayez au moins la conscience de ne pas tout jeter à la poubelle. Vous pouvez le revendre ou, mieux encore, le donner à des organismes qui aident les personnes qui n’ont pas les mêmes opportunités que vous.
Personne ne vous remerciera de vive voix. Il faut vivre avec le fait. Cependant, vous saurez au plus profond de vous que vous aurez fait quelque chose de bien pour l’environnement et les générations futures… et les tortues!