Une guerre contre la nourriture

Depuis quelques années, on entend beaucoup parler de tabous comme l’homosexualité, les ITS, les drogues, etc. Mais il y a, par contre, un sujet dont on entend moins souvent parler, mais qui touche néanmoins plusieurs jeunes et moins jeunes dans le monde. En effet, les troubles alimentaires affectent plusieurs personnes. On dénombre qu’environ 90% des personnes atteintes de ces maladies mentales sont des femmes, le reste sont bien évidement des hommes parce que oui ceux-ci peuvent souffrir d’anorexie ou de boulimie. Chaque année, au Canada, les troubles alimentaires sont la cause de 100 décès. Cela ne semble pas énorme, mais si on pense que ces personnes sont mortes parce qu’elles n’avaient pas assez mangé c’est horrible.

Voici les deux troubles alimentaires les plus populaires :

Anorexie n.f (anorexie mentale) : trouble du comportement alimentaire se manifestant par un refus de s’alimenter motiver par la peur de grossir.

Boulimie n.f : trouble du comportement alimentaire se traduisant par l’ingestion compulsive et excessive de nourriture.

Les causes

Ces maladies mentales sont la cause de la combinaison de facteurs biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux.

Il est plus probable de développer une de ces maladies mentales s’il y a des antécédents familiaux de troubles alimentaires ou même de dépression et d’anxiété. Bien sûr, cela ne se transmet pas nécessairement des parents à leurs enfants, mais il peut y avoir la transmission de certains symptômes (dont il faut donner une attention particulière) qui peuvent se développer et devenir un trouble alimentaire. Il y a aussi certaines anormalités au niveau des neurotransmetteurs dans le cerveau qui régulent l’appétit et l’humeur, qui peuvent être défaillants.

Il y a aussi les autres problèmes comme les troubles affectifs, les troubles anxieux et les troubles du contrôle des impulsions. Ces troubles cohabitent généralement avec les troubles alimentaires et sont même souvent la base d’un problème qui est devenu beaucoup plus grand avec le temps. Les personnes atteintes d’anorexie ou d’une autre maladie du même genre sont souvent des gens très perfectionnistes et sont négatifs envers eux-mêmes. Il existe trois sortes de personnes touchées par les troubles alimentaires :

• un tiers des personnes sont «dé-réglées» : elles sont impulsives et instables émotionnellement;
• un autre tiers sont «sur-réglées» : elles sont inhibées et en contrôle extrême de leurs émotions;
• le reste, par contre, ne présente aucune psychopathologie et le problème vient d’un autre endroit.

Bien entendu, chaque cas est différents, mais doit néanmoins être pris au sérieux parce qu’une personne non-traitée peut avoir de sérieuses conséquences physiques, psychologiques et sociales. Certains cas peuvent même conduire au décès.

À prendre en note : environ 50% des personnes ayant souffert d’anorexie ont ensuite tendance à adopter des comportements boulimiques.

En gros

Les troubles alimentaires se développent généralement à l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Ils sont présents dans toutes les cultures (même celles qui ne vouent pas un culte de la minceur), touchent de façon égale toutes les classes socio-économiques, les différences raciales ou ethniques. Personne n’est donc protégé de cette maladie mentale.

Comment agir avec une personne ayant un trouble alimentaire

• Ne soyez pas surpris si la personne nie son problème. Ne vous mettez pas en colère contre elle.
• Exprimez vos inquiétudes, mais n’essayez pas de contrôler la personne.
• Ne forcez pas la personne à manger, cela ne ferait qu’augmenter le conflit.
• Encouragez la personne à consulter un professionnel. Insistez si c’est nécessaire.
• Ne blâmez pas la personne.
• Attention aux comparaisons : l’estime personnelle des personnes souffrant de troubles alimentaires est souvent fragile.
• Faites preuve d’empathie : évitez les commentaires sur l’apparence et sur le comportement de la personne.
• Évitez les menaces ou essayez de faire peur à la personne.
• Soyez patient.
• Obtenez de l’aide pour vous : recherchez le soutient de votre famille, de vos amis ou d’un professionnel. Il n’est jamais facile d’aider les personnes qui ont un trouble alimentaire et il se peut que vous ayez besoin de soutien.

Pour finir

Finalement, j’espère sincèrement vous avoir appris quelque chose d’utile et j’aimerais donnez mon plus grand soutien aux personnes qui doivent vivre tous les jours avec un problème alimentaire, ainsi qu’aux personnes qui sont là pour les épauler. J’aimerais aussi rappeler qu’il y a toutes sortes d’organismes pour venir en aide à ceux qui sont touchés de près ou de loin par les troubles alimentaires.

Jeunesse, J’écoute : www.jeunessejecoute.ca ou 1 (800) 668-6868

Tel-jeunes : www.teljeunes.com ou 1(800) 263-2266

Ordre des psychologues du Québec : www.ordrepsy.qc.ca ou 1 (800) 363-2644