Apprendre à apprécier

Du 31 août au 2 octobre a eu lieu la 11e édition de l’exposition touchante et marquante du WORLD PRESS PHOTO au marché Bonsecours à Montréal. Cet événement est, depuis 1955, le plus important en photojournalisme. Il présente les photographies gagnantes parmi les 83 000 soumises à la plus prestigieuse compétition professionnelle au monde.

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Dans cette exposition, nous étions amenés à voir de belles photos évoquant la joie, mais nous étions aussi percutés par des photos macabres, des photos qui démontrent des atrocités réelles de notre monde, souvent incompréhensibles. Tout ça m’amène à mettre sur table un phénomène de notre société qui a besoin d’être secouée.

Notre chance

Il est grand temps de s’assoir et de réfléchir, réfléchir à la chance que nous avons de vivre dans une société… dirais-je sensée. Certes, chacun d’entre nous possède des problèmes, nous vivons des malheurs et avons des journées plus difficiles. Mon point n’est pas de dire que tout le monde « l’a facile », mais lorsque nous nous arrêtons et que nous regardons les atrocités évoquées dans les photos de l’exposition, nous devons nous avouer chanceux d’être où nous sommes.

Arrêtez de chialer

Lorsque vous arrivez dans votre demeure le soir, regardez autour de vous. Vous voyez votre iPhone, juste la cinquième génération dites-vous. Ouvrez le réfrigérateur, de la nourriture en abondance. Regardez-vous dans le miroir, vous êtes vêtu correctement.  Vous respirez. Tout ce que vous considérez comme étant la base est un luxe et une denrée rare pour d’autres.

Plusieurs en témoignent, dont Élie Duquet, youtubeuse québécoise, parlant de son passage à l’événement: « Se rappeler de ce genre de chose-là avec des expositions comme ça ou en s’informant dans l’actualité, ça dédramatise notre quotidien et nos problèmes qu’on se crée, qu’on se trouve. On est tellement dans notre bulle que c’est difficile de s’imaginer qu’ailleurs, des personnes peuvent vivre l’extrême », dit-elle.

Rappelez-vous, les problèmes des autres cultures ne sont pas présents seulement le temps que l’on pose nos yeux sur la photo.

Écrit par Camille Audit-Allaire et Catherine Ouellette