Un regard sur Jean-François

Jean-François Gosselin est enseignant de français en troisième et en cinquième secondaire à la Ruche. Nous lui avons posé quelques questions pour mieux le connaître.

Pourquoi voulais-tu être prof de français ?

Heum…J’ai toujours aimé le français, j’aimais ça au secondaire mais tout s’est vraiment déclaré au cégep. C’est le fait de communiquer qui m’intéresse. Le français est pour moi un outil de communication et de maîtrise notre langue, ça veut dire maîtriser l’outil pour communiquer. Moi, c’est ça que je trouve passionnant de la communication. Ensuite, je trouve que c’est une grande richesse pour l’individu dans la vie de s’ouvrir aux autres et d’exprimer sa pensée. C’est pour ça que j’aime VRAIMENT ça être prof de français!

Pourquoi enseigner au secondaire plutôt qu’au primaire ?

Bien, je pense que c’est le contact avec les jeunes. C’est super intéressant de parler avec des enfants et discuter avec des tout-petits, mais le contact avec le secondaire c’est une autre découverte, une autre connaissance. C’est plus riche comme échange. Tu sais, quand tu enseignes, il y a un échange libre. Aussi, pour tout ce qui est à côté des cours, nous avons un contact super amical avec les jeunes dans les activités. C’est vraiment plaisant!

Au secondaire, quel genre d’élève étais-tu ?

Oh boy! J’étais un élève intéressé, mais j’étais peut-être un peu tannant. Je participais, mais en même temps j’étais un clown. J’aimais ça faire rire et je réussissais à être un tannant sympathique.

Étais-tu impliqué à l’école ?

J’ai fait partie du conseil des élèves. Je me suis impliqué dans les activités étudiantes. J’embarquais dans tout. J’étais très participatif!

Faisais-tu des niaiseries à l’école?

J’ai fais pas mal de niaiseries, mais de vraies niaiseries sympathiques, j’en ai fait sans jamais me faire prendre.

Est-ce que le métier de prof était ton premier choix?

Oui, en même temps, il y a plein d’autres sphères qui m’ont intéressé. Je me suis intéressé à la santé. J’étais sauveteur au secondaire et au cégep et j’étais patrouilleur de ski. Tout ce qui est premier soin, santé, aide, ça m’attirait beaucoup. Travailler à l’hôpital et travailler dans les soins, c’est aussi quelque chose qui me parlait, mais je suis content du choix de travailler dans une école parce que tu travailles toujours dans une ambiance positive.

As-tu une passion ?

Ah oui! J’en ai plein. J’ai une passion pour la musique. Je suis vraiment un fou de la musique. J’écoute de le musique et je fais de la musique. Quand je navigue sur Internet, 80% de mon temps, c’est sur des sites de musique pour découvrir de nouveaux groupes. J’aime aller voir des spectacles. Je suis hyper ouvert à tous les styles de musique.

J’ai une autre passion pour le sport. Je suis très sportif. Je fais des triathlons de longue distance. C’est quelque chose qui occupe beaucoup ma vie. Je suis une personne de défi. Je veux toujours aller plus loin.

Aussi, j’ai une passion pour la nature. J’aime beaucoup la nature. J’habite dans la forêt, mon monde, l’environnement. Pour moi, ça compte!

Quel est ton plus grand rêve ?

En tout cas, ma plus grande ambition est que mes enfants soient heureux, qu’ils réussissent leur vie et qu’ils soient fiers d’eux. Qu’ils soient des humains heureux et épanouis. C’est vraiment la cible, le sens de ma vie.

Peux-tu nous raconter un moment marquant de ta carrière ?

Il y en a vraiment plusieurs.
Je te dirais que dans les moments marquants de ma carrière, il y a eu les cérémonies de remise de diplôme. Ça, c’est marquant! À chaque année, c’est très touchant et même plus touchant que le bal.
Mais un petit moment très spécifique que j’ai vécu, c’est lorsqu’un élèvea écrit une lettre de remerciements dans son examen de fin d’année en cinquième secondaire. Il m’a dit que j’avais été important pour lui et ça m’a grandement ému. Je suis resté sans mot. Il a écrit ça dans la classe et je ne m’en suis jamais rendu compte. Venant d’un jeune qui ne parlait pas, qui était très discret et avec qui j’avais peu de contact, c’était quelque chose d’inattendue!

Demain matin, qu’est-ce qui te manquerait le plus si tu arrêtais d’enseigner ?

C’est le contact avec les jeunes! Le dynamisme des jeunes et leurs sourires. Vous êtes très énergisants. On est des animaux sociaux.

Dans 10 ans, où te vois-tu ?

Je me vois encore dans ma classe. C’est sûr! Lorsqu’on vieillit, je pense qu’on est encore significatif pour les jeunes. Je crois qu’on s’améliore avec les années. Peu importe ce que l’on fait dans la vie, on devient plus compétent. Je ne me sentirais même pas vieux dans 10 ans par rapport à mes élèves. Je vais me sentir encore plus solide.
Je me vois aussi avec mes enfants qui grandissent.

Voudrais-tu dire un mot d’encouragement aux élèves ?

Ah oui! Ne jamais sous-estimer notre potentiel. Nous sommes capables de faire de grandes choses. Tout le monde. Nous avons un grand potentiel en nous qui n’attend qu’à être découvert. Ne jamais accepter les étiquettes qu’on nous donne.  Il faut croire en nous-mêmes.

Dania Hamel et Jessica Garant