366 jours enfermés

Six volontaires devront passer 366 jours enfermés dans un petit endroit pour se préparer à quitter vers la planète Mars. La NASA, qui désire faire une expérience, veut s’assurer qu’il n’y a aucun risque pour les volontaires.

«Si la partie humaine tourne mal, c’est aussi grave que si la fusée explose», explique celle qui a obtenu son baccalauréat en physique à l’Université McGill et qui a travaillé pendant deux ans à l’Agence spatiale canadienne à Saint-Hubert.

Le choix des coéquipiers est crucial, deux ans et demi pour se rendre sans compter le retour. Y aurait-il une chance que certains d’entre eux s’entretuent? «La NASA n’enverra personne sur Mars s’il existe le moindre risque, tant humain que technique», soutient Kim Binsted.

Prévenir les conflits

Le genre de conditions de vie très limitée de la planète rouge combinée à un manque d’intimité est une excellente source de conflits. «Il y a eu des tensions à propos du partage de la nourriture, à propos des tâches ménagères, des conflits de personnalités aussi », affirme Cyprien Verseux, l’un des cobayes. Ils seront nourris presque exclusivement d’aliments déshydratés durant un an.

Selon Kim Binsted, les astronautes sont des personnes très positives. «Si vous demandez à l’un d’eux s’il va bien, ou s’il s’entend bien avec les autres membres de l’équipage, il vous répondra toujours oui», assure-t-elle. Ils ont découvert que la résilience est la clé. Les cobayes devront être capables de passer au travers des différents conflits tout en continuant à travailler en équipe.

L’équipage

Parmi 900 candidats, seulement six ont été choisis pour cette expérience de la NASA. L’équipe est formée de Cyprien Verseux, Tristan Bassingthwaighte, Carmel Johnston, Andrzej Stewart, Christiane Heinicke, Sheyna Gifford.
«Nous avons démontré à la NASA que les choses ne tourneront pas horriblement mal. Les conflits en situation d’isolement sont surmontables dans une bonne équipe».

                      Écrit par Léa Lamontagne et Laurence Lajeunesse