Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire

C’est samedi le 16 avril 2016 que la Caravane présentait pour la dernière fois la pièce théâtrale « Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire ». C’est ainsi qu’ils marquèrent la grande finale des cinq représentations ayant eu lieu au théâtre Léonard Saint-Laurant mettant par le fait même un terme à un projet qui aura nécessité plusieurs mois de travail rigoureux. Or, au crépuscule de leur oeuvre, un seul constat est possible: ce fut grandiose!

Pour commencer, là où la pièce se démarque le plus, c’est sans contredit dans l’atmosphère qu’elle à créé. En effet, grâce à un amalgame d’émotions variées et puissantes ainsi qu’une adaptation rodée d’une main de maître, cette pièce a réussi à créer une ambiance où naïveté côtoie horreur, où la candeur est teintée d’une touche lugubre et où un magnifique équilibre règne en maître. Or, c’est là toute la quintessence de la pièce, cette ambiance où les larmes succèdent au fou rire et où un implacable malaise reste en suspend dans l’air. Cependant, rien de tout ça n’aurait été possible sans le jeu grandiose des quelques comédiens de grand art. Effectivement, ce qui a donné vie à la pièce c’est le professionnalisme admirable de certains personnages dont l’incroyable Comte Olaf (Sophie Toutant-Paradis), une narratrice digne de ce nom (Angélie Jacques) et naturellement les trois jouvenceaux (Arianne Béland, Nathaël Martin et Pamella Bittner-Deland). Ainsi, ces cinq protagonistes ont fait montre d’une grande capacité à construire des personnages tantôt excentriques (compte Olaf) tantôt émotif (narratrice).

En second lieu, l’un des aspects les plus intéressants fût la grande imagination employée par Patric Quantin pour arriver à adapter des scènsa complexes difficilement réalisables en pièce de théâtre. Notamment, la reproduction d’un train qui aurait très bien put être ratée de mille et une manières, autant au niveau de la compréhension que celui de la crédibilité. Or, chacune des scènes ont été réalisées avec brio ne laissant aucune place pour une autre expression que celle visée. La Caravane a su rendre chaque scène intéressante, même les plus banales, par exemple, la toute première scène. Afin d’imiter une alarme d’incendie, au lieu d’employer un simple effet sonore, ils ont plutôt demander à tous les comédiens de crier à l’unisson afin de reproduire le son désiré.

En résumé, ce fût une pièce d’un génie surprenant, considérant le fait qu’elle fût jouée par des élèves du secondaire, elle n’en était pas moins d’une qualité professionnelle.

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