Dernière année à l’école, retour au conseil municipal

Michel Bombardier, enseignant d’histoire de quatrième secondaire, prendra sa retraite cette année et tentera à nouveau sa chance en tant que conseiller municipal. Nous lui avons donc posé quelques questions.

Q: Nous savons que vous allez vous présenter aux élections municipales cette année encore. Comment vous sentez-vous par rapport à ça, tout en sachant que vous avez perdu la dernière fois ?

R: La dernière fois, j’ai perdu à la mairie, mais j’ai gagné dans mon quartier. Je suis déjà en train de faire du porte à porte pour cette année. Je n’ai pas peur et je suis même confiant.

Q: Comment vous sentez-vous pour cette dernière année d’enseignement ?

R: Ça fait drôle, parce que cette année, il y a un nouveau programme et je l’ai d’abord appréhendé. Mais ça va bien; je fonctionne par la pédagogie inversée cette année. Je donne des devoirs et de la lecture, ensuite le cours pour finir avec la correction des devoirs. Ça marche très bien, en tenant compte que j’ai un total de 204 élèves au SPA et au régulier.

Q: Qu’est-ce qui vous manquera le plus ?

R: C’est le contact avec les élèves et la possibilité de pouvoir les encadrer.

Q: Qu’avez-vous l’intention de faire à la retraite ?

R: À ma retraite, j’espère que je serai conseiller municipal. Sinon, je voyagerai. Mon premier voyage aura lieu en 2019. J’irai en Europe central et plus tard, j’irai en Australie. Je voyagerai probablement plus que ça, mais je ne sais pas encore.

Q: Selon vous, êtes-vous apprécié de vos élèves ? Pourquoi ?

R: Si je n’étais pas apprécié, les élèves ne reviendraient pas me voir pour faire signer leur album de finissants. L’an passé, j’ai eu neuf bouteilles de rhum à la fin de l’année. Donc, je crois que je suis apprécié de mes élèves.

Q: Dans une autre entrevue, vous avez dit que vous étiez moins sévère avec les filles. Pourquoi ?

R: Les filles sont moins ou pas du tout tannantes en classe. C’est vrai que je fais des commentaires sexistes, mais les pénalités envers les filles sont moins sévères.

Q: Qu’est-ce qui vous a attiré vers l’histoire ?

R: En première secondaire, j’ai eu une prof vraiment extraordinaire qui m’a fait découvrir ma passion pour l’histoire.

Q: Qu’est-ce que vous allez vous rappeler de l’école et qu’allez-vous regretter ?

R: Je ne m’ennuierai pas, je me souviendrai, parce que s’ennuyer, c’est négatif. Je me souviendrai des tours que j’ai joué, des blagues que j’ai dites, de mon implication dans le conseil d’administration, comme la construction du centre sportif et la création de la patinoire d’hiver. J’ai pratiquement passé toute ma vie dans cette école. Je suis ici depuis 1974, soit la date de la création de l’école. C’est fou quand tu penses à ça.

 

Plusieurs vont regretter son départ. Les futurs gradués ne pourront même pas faire signer leur album de finissants ou lui offrir du rhum dans les années suivant sa retraite. Tous se souviendront de l’histoire du brin d’herbe et de la légende du fusil à eau dans le classeur pour les années à suivre.

Par Trycia Laflamme et Jezabel Lajoie Jacob