L'Acte de Québec

La Proclamation royale avait comme but d’assimiler les Canadiens. Par contre, quelques années plus tard, le gouverneur, Guy Carleton, croit que la Proclamation royale est un échec pour deux raisons. D'abord, les Canadiens sont trop attachés à leur culture pour l’abandonner. De plus, il est convaincu que tant que les Canadiens seront majoritaires, l'assimilation sera impossible.
Comme les Canadiens étaient en colère par rapport à la Proclamation royale, Guy Carleton demande au roi d’y apporter des modifications. Le roi accepte de changer certaines choses parce qu’il craint que les Canadiens se joignent aux habitants des Treize colonies qui se révoltent et critiquent ouvertement le gouvernement britannique.
En 1774, le gouvernement britannique adopte donc l’Acte de Québec pour redonner des droits aux Canadiens. Il agrandit beaucoup le territoire de la province de Québec. La province de Québec détient dès lors la région des Grands Lacs. Aussi, l'Église catholique retrouve certains pouvoirs et quelques lois françaises sont rétablies. Les changements concernent quatre grands thèmes: changements territoriaux, changements juridiques, changements politiques et changements religieux.
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Changements territoriaux

Avant l'Acte de Québec (Proclamation royale)

carte_avant

Après l'Acte de Québec

carte_après

Le territoire de la province de Québec s'agrandit au détriment du territoire amérindien (autochtone).

Changements juridiques

Suite au mécontentement, on rétablit les lois civiles français, mais on conserve les lois criminelles anglaises. Cela satisfait grandement les seigneurs puisque les divisions en seigneuries sont rétablies.

Changements politiques

Pour faire partie du conseil, les Canadiens n’ont pas l’obligation de renoncer à la religion catholique.

Changements religieux

Le catholicisme est à nouveau permis dans la colonie. Ainsi, l’Église peut recommencer à amasser de l’argent auprès des habitants en percevant la dîme.

Colère contre l'Acte de Québec

Le but de l'Acte de Québec était de faire plaisir aux français.
En plus, les Treize colonies sont aussi en colère puisqu'ils n'ont plus accès aux Grands Lacs pour faire leur traite de fourrure.

Éducation

Malgré les changements, le système scolaire demeure jusqu'au début du XIXe siècle entre les mains des autorités religieuses.
Les commissaires déposent leur rapport en 1789. Ils proposent pour la première fois une structure scolaire pour la colonie. Ce système sous la direction du Gouverneur général serait à la charge du pays. On visait un enseignement gratuit accessible à tous, tout en étant non confessionnel (sans religion).
Monseigneur Hubert, évêque de Québec, exprime son désaccord à l'aide parce que:
  • L'éducation que l'on propose serait neutre et laïque, ce qui est inacceptable pour l'Église.