La rébellion des patriotes

Le pouvoir des députés

Depuis 1791, les habitants du Canada peuvent élire des députés à l’Assemblée législative. Cette nouveauté avait été appréciée puisque les habitants avaient finalement le droit de vote pour choisir ses députés.

Dans ces années-là, le gouvernement est très critiqué par les habitants parce que les députés élus n’ont pas de réel pouvoir et leurs décisions peuvent être renversées par des personnes nommées par le gouvernement britannique.

Même si tout le Canada est insatisfait, ce sont surtout les francophones du Bas-Canada qui sont en colère. Les personnes qui ont un réel pouvoir sont celles nommées par le gouverneur et non les élus et le gouverneur nomme presque uniquement des anglophones. Au final, ce sont donc les anglophones qui ont plus de pouvoir.

Tout ce mécontentement a mené vers la création du Parti patriote en 1826. Le chef de ce parti était Louis-Joseph Papineau. Un patriote est une personne qui aime son pays et qui est prêt à tout pour ce dernier.

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92 résolutions

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En 1834, Louis-Joseph Papineau, le chef des patriotes, envoie un document aux britanniques: les 92 résolutions. Ce sont des changements qu’il souhaitait voir dans la colonie pour favoriser les intérêts des Canadiens francophones.
En 1837, les Britanniques répondent finalement aux 92 résolutions . C’est John Russell, ministre britannique de l’intérieur qui y répond dans un document appelé les 10 résolutions de Russell. On pouvait constater dans ce document que toutes les demandes faites par Papineau avaient été rejetées.

Les rébellions

Quand les Britanniques ont refusé d'apporter les changements désirés par les Patriotes, ils ont organisé des assemblées pour exprimer leur insatisfaction. Le mot d'ordre donné aux Canadiens français est de ne plus se procurer de produits britanniques (ex: le thé).

Les Patriotes en avaient assez qu'on ne les écoute pas: leur mécontentement augmente. En 1837, alors accompagné de leurs partisans, les Patriotes prennent les armes. C'est la bataille de Saint-Denis qui fut déclenchée. Les Patriotes étaient moins bien armés que les Britanniques et ces derniers les punissent sévèrement.

Pour montrer leur pouvoir, les troupes britanniques n'ont pas hésité à brûler et détruire les villages où on retrouvait des révoltés. On force l'exil à plusieurs rebelles, c'est-à-dire l’obligation de quitter le pays. De plus, douze patriotes ont été pendus sur place publique. D'autres ont été sauvés puisqu'ils ont réussi à fuir vers les États-Unis. C'est la cas entre autres de Louis-Joseph Papineau.

Résultat des rébellions

Après les rébellions, Lord Durham est nommé gouverneur du Canada. Il avait pour mandat d'enquêter pour comprendre ce qui a mené aux rébellions. Il prépare un rapport dans lequel il mentionne que les rébellions étaient dues à une crise raciale entre les francophones et les anglophones. Durham est convaincu que les francophones sont inférieurs et il veut les assimiler en faisant venir plus d'anglophones au Bas-Canada. En 1840, le Haut-Canada et le Bas-Canada sont fusionnés. Ils deviennent le Canada-Uni. Le Canada-Uni est géré par l’Angleterre.

Le droit de vote des femmes

L’Acte constitutionnel de 1791 affirme que les personnes propriétaires qui répondent aux exigences peuvent voter. Ainsi, des veuves, des célibataires majeures et des femmes mariées vivant sans leur mari ont accès au vote, sans toutefois pouvoir se présenter comme candidates.
Le Parti patriote, mené par Louis-Joseph Papineau, désire élargir le droit de vote à plus d'hommes et l'interdire aux femmes. On considère que les femmes doivent rester au sein de la famille. On craint le désaccord familial si une femme vote de façon différente à celle de son mari. Pour les Patriotes, les hommes devraient s’occuper de la politique et les femmes de la maison. Louis-Joseph Papineau appuie pleinement le projet qui vise à interdire le droit de vote aux femmes.
Les femmes perdent finalement le droit de vote en 1834.